Cette affirmation part du principe que la société française se divise en deux : d’un côté les blancs, de l’autre les non-blancs, comme si l’aspect de la peau résumait à lui seul la personnalité de chacun et l’identité des groupes humains.
De fait, la France a longtemps accueilli beaucoup d’européens de l’Est et du Sud en quête d’asile et de travail; au fil du temps, de plus en plus de personnes venues d’autres continents, notamment du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Asie, sont venus habiter dans l’hexagone. Ils s’y sont implantés, ont trouvé un travail, ont appris le français et ont également apporté des éléments de leur culture.
Beaucoup ont demandé la nationalité française et ne sont pas moins citoyens que les habitants dont les grands -parents et arrière grands-parents sont nés en France. Dans ces conditions distinguer blancs des non-blancs est absurde. Cela revient a créer de toute pièce un clivage entre « eux » (les non-blancs) et « nous » (les blancs) contribuant à alimenter un climat de défiance et à instaurer des discriminations là où peut se développer le sentiment d’appartenir à un même groupe humain, à la fois divers et unis, par le travail, le sport, les activités culturelles, l’école.
L’immigration a au fil des décennies, modifié le visage de la France. elle peut continuer de le faire dans de bonnes conditions en rompant avec les discriminations fondées sur l’idée que les non-blancs seraient, par définition, d’une autre essence que les blancs.
Extrait de :
Journée d’étude lutte contre les idées d’extrême droite à Abbeville le 18 janvier