Le FN de Marine Le Pen fait tout pour se donner un aspect fréquentable, or la réalité de ses alliances au Parlement européen démontre le contraire.

Si elle a repoussé les fascistes grecs d’Aube dorée, c’est pour mieux embrasser les nostalgiques autrichiens du IIIe Reich (le FPÖ), les autonomistes viscéralement racistes (le Vlams Belang belge) ou les séparatistes tout aussi racistes (la ligue du Nord, en Italie).

Malheureusement, ce n’est pas le fond xénophobe de l’idéologie du Front National qui a changé, ce sont les thèmes de campagnes qui se sont banalisés en France et dans toute l’Europe.

C’est uniquement parce que nous nous sommes accoutumés , hélas, à leur diffusion en Europe qu’ils nous choquent moins.

Ce n’est pas parce que M. Le Pen a congédié du parti son père, et certaines figures historiques, parfois négationnistes, que le parti est devenu un parti républicain comme un autre.

Le tour de force est d’avoir rendu possible à grand renfort de communication la cohabitation du dscours nationaliste de Florian Philippot et celui, réactionnaire et ultra-intégriste, de J-M Le Pen. L’exclusion de ce dernier vise à masquer les divisions, toujours présentes malgré tout au sein du front National.

Le programme du FN contient toujours des mesures ouvertement xénophobes (la préférence nationale) et un discours selon lequel l’immigration représente l’alpha et l’oméga des malheurs français.

Les changements dont le FN prétend qu’ils sont profonds ne sont donc que de façade.

 

Extrait de:

 

Journées d’études « Lutter contre les idées d’extrême droite » en Picardie