Comme la majorité des « statuts » dont sont affublés les étrangers en situation irrégulière, la figure du « clandestin » a été créée de toutes pièces, par l’état.
Pour le comprendre, il faut revenir en 1974, année où le gouvernement français décide de reprendre la main sur le contrôle de l’immigration. Devant le ralentissement continu de la conjoncture économique, il choisit de mettre un terme à l’immigration de travail.
En fait, la seule catégorie d’étrangers dont l’immigration a été stoppée au milieu des années 1970 est celle des travailleurs non européens et non qualifiés. Et si l’immigration légale reste ouverte aux époux, épouses de français, aux familles des étrangers en situation régulière, aux réfugiés politiques, aux européens et travailleurs qualifiés, cette décision prise par Giscard D’estaing pousse des centaines de milliers de travailleurs non qualifiés, déjà présents sur le territoire français, vers la clandestinité……………
Dans la plupart des pays de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) un système de sous-traitance en cascade favorise, selon JP Garson, « le recrutement d’étrangers en situation irrégulière, permettant aux entreprises de nombreux secteurs de réduire leurs charges sociales et d’échapper ainsi aux contraintes imposées par le droit du travail ».
Extrait de :
La prochaine initiative picarde aura lieu le 18 janvier à Abbeville: