Une identité est par définition complexe. C’est d’ailleurs ce qui fait son intérêt et cette complexité se nourrit de diversité pluriel. En ce sens ,on peut dire qu’une identité est multiple. Ni un individu, ni un peuple, ni un pays, ne peut se définir par un élément simple, figé dans le temps et immuable.

Il en va évidemment de même d’un peuple , construit par l’histoire, enrichi de ses immigrations successives, de ses combats, des valeurs qu’il a su défendre et qu’il fait siennes, de ses débats et de sa capacité à les faire vivre démocratiquement.

Aux antipodes de cette conception ouverte de la nation, l’idéologie d’extrême droite est fondée sur le droit du sang au détriment du droit du sol: ne peut être français que celui ou celle qui naît de père et de mère français. Ce principe , une fois de plus, met en avant le tout biologique. pourtant il ne résiste pas au faits: selon l’INED, un français sur trois a des origines étrangères sur 3 générations.

Parler de « menace » à l’encontre de l’identité française, c’est en fait préparer une forme de guerre civile opposant les étrangers et différentes catégories de français classés en fonction de leur degré plus ou moins important d’ascendance étrangère.

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