1 offre d’emploi sur 2 est illégale sur pole-emploi.fr !

La CGT a mené une enquête sur la qualité des offres diffusées sur le site de pole-emploi.fr.

Cette enquête permet de constater que 50,3% des offres mises à disposition des demandeurs d’emploi sont illégales. Sur les 1 298 offres répertoriées le 17 février 2017 par 15 enquêteurs formés, 653 sont identifiées comme illégales. Cette enquête vient à point nommé, face à l’analyse de Pôle emploi concernant « la place du numérique dans la recherche de candidats par les employeurs »

De l’offre qui propose un commerce pour 880 000 euros à celle qui propose un CDI se révélant en fait n’être qu’un CDD de quelques jours, en passant par le coup de pub de l’agence d’emploi, il y a pléthore d’exemples tout aussi révoltants les uns que les autres.

Le comble, c’est que ces offres sont considérées comme des offres « raisonnables » et qu’elles peuvent servir à radier les privés d’emploi.

Les demandeurs d’emploi, souvent décrits comme des fraudeurs, ne sont pas prêts de s’en sortir avec des offres d’emploi qui n’en sont pas. Sachant qu’un demandeur d’emploi sur deux n’est pas indemnisé.

Certains candidats à l’élection présidentielle et le Medef feraient mieux de regarder la légalité des offres avant de vouloir accentuer le contrôle et les radiations des demandeurs d’emploi !

La Direction Générale de Pôle emploi est largement au courant de cette situation ainsi que la Ministre du travail, déjà interpellée lors des questions au gouvernement.

À quelques jours de l’ouverture des négociations de l’assurance chômage, cette enquête permet de confirmer que les chômeurs ne sont en rien responsables de la situation catastrophique de l’emploi dans notre pays.

En plus de la stigmatisation dont ils sont victimes, les demandeurs d’emploi subissent la double peine du chômage et des offres « bidons » qui s’ajoutent à la fermeture des agences de Pôle emploi l’après-midi et à la dématérialisation à outrance, mettant à mal le service public.

Contre la liquidation du service public, la CGT demande le retour à un contrôle des offres d’emploi effectué par des agents formés. Ce ne sont pas moins de 300 emplois qui doivent être créés pour cela.

Montreuil, le 1er mars 2017

 

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