Le comité régional relaie l’info :Tract INDECOSA CGT
Avec la fin de la trêve hivernale le 1er avril 2017, des milliers de familles, d’individus risquent de se retrouver expulsés de leur logement et sans solution de relogement.
Comme chaque année, les procédures d’expulsion sont en hausse. En 2015, le nombre d’expulsions, avec le concours de la force publique, a fait un bond de 24 % pour atteindre 14 363 (contre 11 604 en 2014) alors que ces chiffres étaient stables depuis 10 ans.
Rappelons que les expulsions avec le concours de la force publique ne sont qu’une minorité,de nombreux locataires quittant leur logement d’eux-mêmes.
Ces chiffres alarmants et inacceptables sont la conséquence de la hausse continue des loyers – avec une accélération dans les années 2002 tant dans le parc privé que dans le parc social – et de la montée de la précarité. Ces chiffres montrent aussi l’échec des politiques de prévention des expulsions, qui n’ont pas réussi à enrayer cette tendance.
Cette situation est également la conséquence des politiques de bas revenus et de précarisation des actifs et des retraités, menées par les entreprises et le gouvernement, avec une pauvreté qui explose même pour ceux qui ont un emploi.
Nous constatons chaque année que, faute de volonté politique, la crise du logement s’aggrave et le nombre de mal-logés et de sans-logis augmente. Les freins et les obstacles à l’application de la loi se multiplient : stigmatisation des ménages prioritaires, offre de logement social insuffisante et inadaptée…
La CGT et Indecosa CGT revendiquent :
• un moratoire sur les expulsions locatives ;
• pas d’expulsion locative sans relogement ;
• une charge de logement ne dépassant pas 20 % des
revenus des ménages ;
• le maintien des aides au logement en situation d’impayé ;
• la revalorisation des aides au logement (APL, AL) ;
• la réorientation de l’aide à la personne vers l’aide à la
pierre permettant une baisse du niveau des loyers ;
• la production massive de logements sociaux à loyer
accessible et bénéficiant d’un financement conséquent
de l’État avec une priorité pour les zones dites tendues ;
• l’arrêt des coupures d’électricité et de gaz pour impayés.
La CGT et Indecosa CGT appellent toutes celles et ceux qui refusent cette pratique inacceptable à se mobiliser le samedi 1er avril 2017