Pour la CGT, la loi Transition Energétique passe à côté de l’objectif assigné : répondre aux besoins énergétiques des usagers et des industriels, tout en luttant contre le réchauffement climatique.
Pourquoi ?
- Parce qu’elle n’est pas à la hauteur sur la question des transports, premier secteur émetteur de Gaz à Effet de Serre et deuxième secteur consommateur d’énergies fossiles ;
- Parce qu’elle ouvre à la concurrence les concessions hydrauliques et qu’elle diminue de manière dogmatique la production électronucléaire, qui sont pourtant les deux sources de production électrique qui n’émettent pas de Gaz à Effet de Serre ;
- Parce que le financement des mesures annoncées n’est pas acquis : isolation des bâtiments et chèque énergie. Si les objectifs sur l’efficacité énergétique, particulièrement dans le bâtiment, peuvent être séduisants, rien n’est dit non plus sur la filière professionnelle mise en place pour les atteindre ;
- Parce qu’elle n’indique rien sur ce qui est fixé en termes d’objectifs industriels alors que la crise s’aggrave, que la population a besoin de revenus directs et indirects (protection sociale) décents pour vivre dignement tout au long de la vie.
Face à ce constat, les Fédérations des Transports, de l’Equipement, des Mines et de l’Energie, des Cheminots, de la Métallurgie CGT ont décidé, ensemble, de s’adresser aux usagers, citoyens pour les alerter sur ce qui se cache derrière cette loi, à savoir :
- Plus de libéralisation avec ses conséquences sur les prix et les garanties collectives des salariés ;
- Plus de transports routiers des marchandises et des voyageurs alors qu’ils sont les principaux responsables des Gaz à Effet de Serre ;
- Moins de production électrique non émettrice de GES ;
- Insuffisance de perspectives gazières ;
- Pas d’objectifs en termes de recherche et développement industriel.
La CGT entend mobiliser les salariés et les usagers des transports, de l’énergie, deux secteurs qui sont le socle de la réindustrialisation du pays.