Le comité régional CGT Picardie relaie communiqué confédéral
Le 3 novembre à 11 h 44, selon les chiffres de l’Union européenne, les femmes cesseront d’être payées. Elle gagnent un salaire horaire de 16 % inférieur à celui des hommes. Tous temps de travail confondus, ces inégalités s’élèvent à 26 %.
Au lieu de garantir l’égalité salariale, le gouvernement, avec les ordonnances travail, aggrave la situation des femmes :
- possibilité pour l’entreprise de supprimer les indicateurs sur les inégalités femmes/hommes ;
- passage d’une négociation annuelle à une négociation tous les quatre ans ;
- négociation par ailleurs vidée de tout contenu ;
- suppression des CHSCT, instances de prévention notamment des violences sexistes et sexuelles.
Construire l’égalité professionnelle femmes/hommes, c’est possible ! La CGT propose :
- la mise en place de vraies sanctions pour les entreprises qui discriminent ;
- de revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine ;
- de supprimer les écarts de carrière ;
- de lutter contre la précarité et les temps partiels ;
- de prévenir les violences et protéger les victime.
Réaliser l’égalité Femmes-Hommes, c’est possible
La CGT a remis au gouvernement, en juillet dernier, ses propositions concrètes pour faire progresser les droits des femmes avec, notamment :
• De vraies sanctions pour les entreprises et administrations qui discriminent
Aujourd’hui, 60% des entreprises n’ont ni accord, ni plan d’action en matière d’égalité. C’est obligatoire, pourtant seules 0,2% d’entre elles sont sanctionnées. De même, la loi prévoyant l’interdiction de soumissionner à un marché public n’est pas appliquée. Ceci nécessite notamment d’augmenter les effectifs de l’Inspection du travail. L’État employeur doit être exemplaire et doit décliner et faire appliquer le protocole d’accord de 2013.
• Revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine
Les femmes sont concentrées dans des métiers moins bien rémunérés (soin, social, éducation, administratif, etc.) dans lesquels leurs qualifications ne sont pas reconnues.
• Supprimer les écarts de carrière
Pour lutter contre le plafond de verre, la CGT propose la mise en place d’un indicateur obligatoire pour mesurer les écarts de carrière et d’une action de groupe permettant aux victimes d’une même discrimination d’aller ensemble en justice.
• Lutter contre la précarité et les temps partiels
30% des femmes travaillent à temps partiel, avec un salaire et une retraite partiels, mais une amplitude horaire et une précarité maximum.
• Prévenir les violences et protéger les victimes
20% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail. Il est temps de mettre en place une formation obligatoire des managers, des RH, des inspecteurs du travail et des professionnel-le-s de Santé et des services sociaux, des mesures de sensibilisation des salarié-es et de protéger les victimes ! La CGT propose l’adoption d’une norme de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences sexistes et sexuelles pour protéger toutes les femmes du monde.
La CGT appelle les salarié-es à se mobiliser le 16 novembre contre les ordonnances Macron et pour exiger des mesures pour les droits des femmes.