Médias: infos ou intox ?

Médias français

Une diversité d’apparence…

Chez le marchand de journaux, une abondance de journaux brasse tous les sujets… A la télé, on zappe d’une chaine à l’autre… Les radios, il y en a pour tous les goûts… Internet donne l’impression qu’on a tous les moyens de se faire une opinion construite… C’est l’endroit où se  propagent le plus grand nombre de mensonges ! Quand les faits déplaisent, certains construisent des « réalités alternatives » à l’instar du président des Etats-Unis !

Un récapitulatif intéressant…

Le Monde Diplomatique a effectué une étude très parlante sur « qui possède quoi dans les médias ». Actualisée très régulièrement, vous pouvez, au-delà du tableau ci-après, la retrouver sur internet.

Quelques éclairages

Les noms qui apparaissent sont connus de tous pour la plupart… Ce sont des personnes à la tête de groupes économiques colossaux… Et elles sont là, avant tout pour défendre leurs intérêts propres ! Ils ne se montrent mécènes que quand cela leur permet des déductions fiscales ou des gains, notamment de notoriété.

Les chiffres au centre indiquent leur rang parmi les plus grandes fortunes en France. Bernard Arnault a détrôné la famille Béthencourt à la 1ère place du palmarès. Dans la toile d’araignée, on a le pourcentage qu’ils détiennent. Il leur permet de contrôler le moyen d’expression. 8 milliardaires contrôlent l’essentiel des médias.

Des conséquences logiques

On comprend mieux, pourquoi, globalement, sur tous les grands sujets économiques, d’un média à l’autre, on retrouve le même discours : toujours demander davantage de sacrifices au monde du travail, actifs, retraités et privés d’emploi…

Pour davantage pressurer une catégorie, on la traite de privilégiée : ainsi les retraités, qui ont perdu 20 % de pouvoir d’achat en 12 ans et qui par leur bénévolat apportent une contribution essentielle, sont devenus les profiteurs qu’il faut taxer dès qu’ils dépassent les 1.200 € de pension mensuelle. Il faut plaindre les fortunés, eux qui ne vont bénéficier que de quelques 4,5 milliards de cadeaux fiscaux par an. Une étude du Ministère des Finances montre que cela créera au plus 50.000 emplois sur 5 ans. A 500.000 € l’un, ça fait cher la création d’emploi ! Mais il est vrai que notre président s’était vu rappeler à l’ordre car il avait, ministre, négligé de payer l’ISF, tout comme la famille Le Pen s’y employait…

Près de 70 % des 6,4 millions d’embauches au deuxième trimestre concernent des CDD de moins de 1 mois. De quoi battre en brèche l’idée selon laquelle des bataillons entiers de chômeurs refuseraient ce qu’ils trouvent ou ce qu’on leur propose…

La place des luttes dans les médias

Sur la base d’une soumission à la logique de la finance, il faut minorer voire ignorer toutes les actions menées pour résister et offrir d’autres perspectives.

Dès la mobilisation du 12 septembre, on prédit l’échec et on valorise les déclarations d’orgas comme la CFDT. Elle occupe largement les micros pour dénigrer l’action, la qualifiant d’inutile et même de contre-productive. Pourtant les « tête à tête » et les rencontres officieuses, de l’aveu même de leurs participants n’ont été que très peu fructueuses… Ils ont eu le sentiment de s’être faits roulés dans la farine tout en essayant de dire que sans eux, cela aurait été pire que pire !

Chacune des actions menées devait se traduire dans la bouche des commentateurs comme un bide. La mobilisation des retraités qui a réuni un nombre inédit de retraités, a peu d’échos… Le secrétaire général de l’UCR CGT, invité sur France Info le soir du 28, sur une heure de débat, n’a droit à la parole que les 10 minutes, à la fin ! Un sujet d’une importance capitale était venu  la supplanter : qu’allait faire le Parti Socialiste dans les jours suivants !

Jacques Verdon, correspondant NVO  Picardie

 

 

 

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