Là où depuis plusieurs années la population subit les conséquences d’une politique d’austérité, le racisme, la xénophobie, la haine et le rejet de celui qui est différent se sont progressivement installés.
La stratégie des partis politiques ultra-libéraux à se présenter comme la seule alternative crédible face à l’extrême droite, tout en jouant avec elle, entre dans sa phase dangereuse.
Par ailleurs, le déferlement de propos haineux et de raccourcis en tout genre sur les réseaux sociaux et, cela, en toute impunité, crée un climat favorisant les actes de violence.
Le vote pour des candidat.e.s soutenant des thèses d’extrême droite apparait de moins en moins comme l’expression d’un seul mécontentement. Au point que, dans de nombreux pays d’Europe, plusieurs partis politiques de droite font le choix de s’allier avec l’extrême droite dans des gouvernements. Ces derniers, une fois au pouvoir, ne remettent jamais en cause les politiques d’austérité mais, au contraire, les renforcent.
Intrinsèquement pacifiste et internationaliste, la CGT a toujours combattu le populisme, le racisme, le fascisme. Aujourd’hui, plusieurs de ses organisations en territoire combattent l’installation de « Bastion Social », une officine néo-fasciste qui, sous couvert de solidarité, commet des violences inacceptables dans l’espace public de nombreuses villes.
La campagne de la CGT contre les idées d’extrême droite doit s’intensifier. C’est pourquoi nous rappelons l’existence de nombreux outils (fiches argumentaires, affiches, journées de formation) à la disposition de nos organisations et de nos militants, pour mener dans l’entreprise et les administrations, la bataille des idées.
Le travail intersyndical sur ce sujet, en France, mais aussi en Europe va également se poursuivre.
Dans ce contexte, la CGT exige des pouvoirs publics, y compris des représentants de l’Etat dans les départements, d’être à l’écoute des organisations progressistes et d’être inflexibles face aux violences racistes et fascistes en prenant l’ensemble des dispositions nécessaires (notamment l’interdiction de rassemblement ou la dissolution de certains groupuscules).
Le procès des assassins de Clément Méric nous rappelle à quel point la violence de l’extrême droite n’a aucune limite même pas celle d’ôter la vie.
Montreuil, le 6 septembre 2018