Depuis le premier novembre, le durcissement des seuils d’ouverture des droits au chômage privent des centaines de milliers de personnes d’indemnisation. D’autres verront leurs droits divisés par deux ou trois à partir du 1er avril 2020.
En effet, depuis le 1er novembre, il faut avoir travaillé six mois minimum sur les vingt-quatre derniers mois pour ouvrir des droits et à compter du 1er avril, les indemnités seront calculés non plus sur les seuls jours travaillés mais sur le revenu mensuel du travail. En d’autre termes, les mois sans revenus seront comptabilisés. Les travailleurs précaires, qui enchaînent des contrats courts, sont les premières victimes de cette réforme drastique.
Appelés à manifester contre cette réforme et plus largement contre la précarité, ils étaient plusieurs centaines à marcher en direction du Medef ce samedi 7 décembre.
À la CGT, nous revendiquons :
- une indemnisation pour tous les salariés privés d’emploi sans exception, y compris les primo-demandeurs d’emploi et les salariés précaires qui passent à travers les mailles du filet de l’assurance chômage ;
- un revenu de remplacement à hauteur de 80 % du dernier salaire – et le Smic au minimum – jusqu’au retour à l’emploi ;
- une sécurité de revenus pour les salariés privés d’emploi, par la mise en place d’un contrôle démocratique de la façon dont le service public de l’emploi calcule les indemnités et récupère les sommes qu’il a mal versées : les fameux trop-perçus.
La question du chômage est par ailleurs intimement liée à celle des retraites : le calcul des retraites par des points acquis ou pas, tout au long de la carrière, sera encore plus défavorable que le calcul sur les 25 meilleures années, pour toutes celles et tous ceux qui auront connu des périodes de chômage, surtout si elles n’ont pas été indemnisées.