Qui pourra continuer de croire ce gouvernement qui ne cesse de prôner que sa réforme des retraites sera plus juste et équitable et restera solidaire, alors que dans le même temps, il prend une disposition qui va impacter 50,67% des privés d’emploi qui ne perçoivent aucune indemnité ? Oui, oui, sur 6 415 millions d’inscrits à Pôle Emploi, 3 164 millions ne perçoivent aucune indemnité. Des privés d’emploi qui ne sont en rien responsables de leur situation, qui ne sont que les victimes des choix politiques fait par ce gouvernement et d’autres avant lui. Victimes aussi des choix stratégiques et politiques fait par les entreprises, notamment les plus grandes, qui n’hésitent pas à sacrifier sur l’autel de la rentabilité et des profits, des milliers d’emplois tout en encaissant sans aucun scrupule, 250 milliards par an d’argent public en exonération de cotisation, crédit impôt, niches fiscales et autres cadeaux.
Que penser de la réponse qu’a faite le gouvernement en indiquant que cela serait compensé par d’autres dispositifs, minima sociaux, minima vieillesse… Des minima déjà existant et comme chacun le sait, qui ne permettent pas de répondre aux besoins de base, de vivre dignement, car leur montant est nettement en dessous du seuil de pauvreté.
Pas de doute, une énième mesure qui va augmenter la pauvreté et la misère. Est-il nécessaire de rappeler que nous comptons déjà près de 9 millions de citoyens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 14% de la population ? Et cela ne cesse d’augmenter.
La réponse du gouvernement confirme nos craintes, les choix libéraux qui sont fait ne peuvent que générer plus de pauvreté, alors le gouvernement propose tout simplement d’entériner et d’encadrer cette pauvreté par des minima qui s’apparentent plus à de la charité qu’autre chose.
C’est peut-être le sens du RUA (revenu universel d’activité) que ce gouvernement veut mettre en place, des minima pour des millions de travailleurs, des milliards pour 1% de la population.
Montreuil le 29 janvier 2020.