Communiqué confédéral CGT du 9 juillet
Chantage à l’emploi, allongement du temps de travail, baisse des salaires, « accord de performance » et ARME, le gouvernement met en avant son arsenal pour détruire massivement les emplois, les droits des salariés et leurs conquis sociaux au profit des politiques patronales mortifères.
Avec la retraite par point et la casse de l’Assurance-chômage notamment, ils s’acharnent à vouloir maintenir un vieux monde rétrograde pour satisfaire les intérêts du capital au détriment de l’intérêt des salariés, retraités et privés d’emploi.
60 milliards d’euros versés aux actionnaires en 2019 par les entreprises du CAC 40. 90 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales et cadeaux fiscaux en tout genre par an aux entreprises. C’est au nom du sacro-saint profit qu’ils veulent sacrifier des milliers de salariés, plonger dans la misère des milliers de familles et imposer la précarité comme avenir à la jeunesse.
Avec détermination, les salariés se mobilisent dans tous les secteurs, souvent dans l’unité syndicale, pour le maintien et le développement des emplois et du potentiel de production, face aux charrettes de licenciements qui s’annoncent chaque jour.
D’autres choix sont clairement possibles. Les revendications portées par les salariés et leurs syndicats CGT dans les luttes, les projets alternatifs, de développement de l’emploi, ouvrent des perspectives. Il est urgent d’obtenir satisfaction à leurs légitimes combats, mettant fin aux politiques de casse.
La semaine de 32 heures, le Smic à 1 800 euros, le renforcement de notre Sécurité sociale et de notre système de retraite solidaire sont indispensables et urgents. L’Assurance-chômage doit jouer pleinement son rôle en assurant un revenu de remplacement pour tous, y compris les jeunes, sans condition de seuils d’accès.
Les mobilisations et la construction des luttes s’intensifient. Partout, dans les entreprises et les services, les cahiers revendicatifs doivent se construire. Partout doivent s’organiser des assemblées générales des salariés pour décider des modalités d’actions afin d’avoir une rentrée combative.
Pas de trêve estivale ! C’est avec détermination que la CGT, avec les salariés et les agents, continue de consacrer les jours et semaines à venir à la construction de mobilisations massives.
Après la rencontre avec le Premier ministre, toujours rien de concret pour l’emploi et les salaires. Il faut passer des paroles aux actes !
La CGT appelle les salariés, retraités, privés d’emploi à faire
de la journée du 17 septembre 2020
une puissante journée nationale d’action, de grève et de manifestation.
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Conférence sociale : des premiers reculs à confirmer grâce à la mobilisation sociale
Sur la forme, la CGT note un changement de méthode et une meilleure considération des organisationssyndicales comme actrices incontournables sur les sujets du travail, de l’emploi des jeunes, de la lutte contre le chômage et de la relance de l’économie.
Sur la méthode de travail présentée, la CGT prend acte avec satisfaction des engagements du Premier ministre concernant les projets de réformes de l’Assurance Chômage et des retraites. Au-delà d’un « simple » report decalendrier, c’est le contenu même de ces réformes qui sera ouvert à discussions/négociations.
Assurément, les mobilisations sociales de 2019 et 2020 ont lourdement influencé ce choix politique qui n’est en rien du seul fait de la crise sanitaire. C’est bien la démonstration que seul le dialogue social conjugué à unrapport de force permet des avancées pour le monde du travail.
La construction inédite de réunions de « suivi et d’évaluation » au plan national et en territoire est aussi à saluer.Les organisations syndicales territoriales auront en ce sens un rôle prépondérant.
La CGT s’inscrira dans l’ensemble des rendez-vous nationaux comme en territoire et organisera, autant que de besoin, les mobilisations sociales les plus larges afin de réellement peser sur chacun des dossiers.
Mais ces premières avancées ne peuvent cacher l’obstination gouvernementale et patronale qui considère le salaire comme l’ennemi de l’emploi.
Le Premier ministre refuse toute augmentation du smic et des minima sociaux ! Avec en plus un patronat bien plus prompt à recevoir des aides et des exonérations sans contreparties, à verser des dividendes aux actionnaires qu’à augmenter les salaires, le retour à la croissance via la consommation des ménages est impossible.
Plus que jamais, la mobilisation sociale doit se faire entendre pour une politique publique d’investissement, pour l’emploi, pour les salaires et la diminution du temps de travail, pour notre système de protection social et nos retraites… C’est tout le sens de l’appel à la mobilisation et à la grève du 17 septembre prochain !
Montreuil, le 17 juillet 2020
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