La CGT satisfaite de la condamnation de Duterte aux Philippines

Le comité relaie situation politique aux Philippines

Par 626 voix, le Parlement Européen a voté une résolution d’urgence1 le 17 septembre condamnant les actions du Président Duterte et de son gouvernement vis-à-vis des violations des droits humains.

La CGT salue cette expression, obtenue grâce, entre autres, au travail d’information de la Confédération Syndicale Internationale et des Global-unions sur les répressions qu’endurent les syndicalistes aux Philippines.
Parmi les alinéas de cette résolution d’urgence, le Parlement Européen :

  • exprime sa plus vive préoccupation face à la détérioration rapide de la situation des droits de l’homme aux Philippines sous la présidence Duterte ;
  • condamne fermement les milliers d’exécutions extrajudiciaires et autres violations graves des droits de l’homme (…), invite le gouvernement philippin à mettre immédiatement un terme à toutes les violences (…) et à dissoudre les groupes paramilitaires privés et soutenus par l’État ;
  • condamne tous les cas de menaces, de harcèlement, d’intimidations, de viols et de violences contre ceux qui cherchent à révéler des cas présumés d’exécutions extrajudiciaires et d’autres violations des droits de l’homme dans le pays, y compris les défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement, les syndicalistes et les journalistes ; dénonce le recours abusif à la loi et aux systèmes judiciaires pour réduire au silence les voix critiques ;
  • s’inquiète de la détérioration du degré de liberté de la presse aux Philippines ; condamne tous les cas de menaces, de harcèlement, d’intimidation, de poursuites inéquitables et de violences à l’encontre de journalistes, y compris en ce qui concerne Maria Ressa2 ;  rappelle que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des éléments fondamentaux de la démocratie ; invite les autorités philippines à renouveler la licence de radiodiffusion du principal groupe audiovisuel, ABS-CBN ;
  • est consterné par la pratique de la traite des êtres humains, de l’enrôlement militaire et de l’implication d’enfants dans les conflits dans le pays.

Malgré l’avancée que représente cette résolution pour le peuple philippin et ses organisations démocratiques, la CGT regrette que la suspension des tarifs préférentiels sur les produits exportés des Philippines en Europe n’ait pas été décidée pour sanctionner les pratiques liberticides du gouvernement philippin. Cette non-mesure prouve une fois de plus que les accords de libre-échange ne sont pas conditionnés au respect des droits les plus élémentaires.

Télécharger le communiqué de presse

 

 

 

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