Parution du « rapport sur les inégalités en France »

L’observatoire des inégalités publie son rapport sur les inégalités en France. Si les chiffres disponibles ne disent encore rien des conséquences de la crise sanitaire, ils permettent cependant une prise de recul salutaire en révélant des inégalités durables.

Les 10 % les plus fortunés possèdent la moitié (46,4%) de l’ensemble du patrimoine des ménages.

Le rapport fait cette comparaison très parlante : la famille de Bernard Arnault, le patron de LVMH, possède un patrimoine équivalent à l’ensemble des logements de Toulouse.

Empêchés de voyager et de consommer en 2020, les plus riches ont encore plus épargné que d’habitude. Que feront-ils de cette épargne ?

Avant même l’arrivée du COVID, c’est chez les 18-29 ans que le taux de pauvreté a le plus augmenté, passant de 8,2 % en 2002 à 12,5% en 2018.

Sans disposer encore de bilan chiffré, le rapport pointe que les jeunes actifs qui ont perdu un contrat précaire sans pouvoir prétendre à des indemnités chômage ont été les plus touchés par les conséquences de la crise sanitaire en termes de revenus.

Éducation : les parcours scolaires et l’orientation des élèves continuent d’être largement liés à leur appartenance sociale.

À l’université, les enfants de cadres supérieurs sont trois fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers. 65 % des élèves de grandes écoles sont d’origine très favorisée contre seulement 8 % d’origine défavorisée, un chiffre qui n’a pas changé depuis 10 ans.

Le risque de se retrouver au chômage est très lié au diplôme : si 15,8% des non-diplômés sont au chômage, ce taux est divisé par trois pour les détenteurs d’un bac+2.

Les jeunes sont de plus en plus souvent embauchés en CDD ou en intérim. Chez les moins de 25 ans, plus d’un sur deux est en contrat précaire.

 

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