En 2016, 488 millions de personnes travaillaient plus de 55 heures par semaine, soit 8,9 % de la population
Ces longues semaines de travail ont entraîné la mort de 398 000 personnes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), soit 19 % de plus qu’en 2000. 347 000 autres personnes sont décédées de maladies cardiaques attribuables au fait d’avoir travaillé plus de 55 heures par semaine, soit une augmentation de 42 % depuis 2000. Ces chiffres en nette augmentation sont issus d’une étude réalisée par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Alors que le temps de travail hebdomadaire moyen avait régulièrement baissé tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, ce n’est plus le cas. Dans certains pays, on observe même une tendance à la hausse depuis le début du XXIème siècle. L’informatisation des tâches, l’augmentation des emplois temporaires ou indépendants, l’accroissement du télétravail non-encadré ou encore le non-respect du droit à la déconnexion contribuent à l’augmentation du temps de travail.
En conclusion du rapport, l’OIT et l’OMS incitent les gouvernements à faire respecter les normes internationales sur le temps de travail et à garantir par des lois des conditions de travail décentes pour tous. Les deux organisations internationales indiquent aussi que les employeurs devraient organiser le temps de travail en collaboration avec les travailleurs, en évitant le travail posté, le travail de nuit ou le week-end et les horaires flexibles.
La CGT prône la réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures sans perte de salaire
Des voix de plus en plus nombreuses portent cette revendication à travers le monde. Réduire le temps de travail permettrait à la fois de répondre aux problèmes posés par la crise actuelle et de changer le système en profondeur. Le fruit des richesses créées doit bénéficier au plus grand nombre.