Le plan Hercule, annoncé en 2018, prévoyait d’éclater l’opérateur public EDF en trois entités séparées et d’ouvrir les pans les plus rentables au privé.
L’annonce de l’abandon de ce projet constitue « une première étape de victoire », pour Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME CGT, chargé de la politique revendicative.
Le syndicat a pendant des mois sollicité des élus de tout le territoire, qui ont à leur tour interpellé le gouvernement. 13 000 électriciens et gaziers ont manifesté le 22 juin dernier. Le gouvernement s’est retrouvé contraint de reporter ses projets.
Fabrice Coudour invite toutefois à « rester vigilants : la coquille est un peu brisée mais la politique néolibérale continue en interne. Et ce qui se passe dans le secteur de l’énergie ne se limite pas à Hercule, il faut continuer à mener la bataille contre la casse de tout le secteur de l’électricité et du gaz ».
En vingt ans d’ouverture des marchés de l’énergie, les tarifs ont explosé.
« Le seul moyen de stopper les augmentations de tarifs serait de sortir l’électricité et le gaz de la contrainte des marchés financiers. L’avenir, il faut le préparer maintenant. » commente Fabrice Coudour.
Pour ce faire, la FNME CGT propose un Programme Progressiste de l’Énergie (PPE) en France.
Son organisation reposerait sur deux EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial), un pour le gaz et un pour l’électricité. Chaque EPIC regrouperait l’ensemble des activités de sa filière.
Un tarif unique permettrait l’accès de tous au bien vital qu’est l’énergie. Organisé en fonction des besoins des usagers et non plus d’intérêts financiers, ce service public de l’énergie permettrait également de planifier les besoins de la transition énergétique.