80 % des femmes salariées considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes, avec des répercussions sur la confiance en soi, la performance et le bien-être au travail.
93 % estiment que ces attitudes peuvent amoindrir leur sentiment d’efficacité personnelle.
Ces chiffres du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) disent l’importance du sujet.
Le monde du travail peut agir pour aider les victimes de violences conjugales, car il est impossible de quitter un conjoint violent sans travail.
Sécuriser le travail des victimes doit donc être une priorité.
Raphaëlle Manière, pilote de la cellule contre les violences sexistes et sexuelles dans la CGT, explique : « Pour la CGT, la lutte pour l’égalité femmes-hommes passe forcément par la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail. L’enjeu de leur éradication est majeur pour la CGT car les femmes qui subissent ces violences sont remises en cause dans leur capacité à être au travail. »
Un webinaire aura lieu le mardi 2 novembre 2021 de 13 h 00 à 14 h 30.
Les violences sexuelles et sexistes portent atteinte à la capacité des victimes à être en confiance, à aller chercher des promotions.
Parmi elles, 70 % disent ne pas en avoir parlé à leur supérieur. Quand elles l’ont fait, 40 % d’entre elles estiment que l’issue leur a été défavorable. Celles qui parlent sont dans la plupart des cas amenées à sortir du travail, par une placardisation, un arrêt maladie, une démission ou un licenciement.
Accessibles à toutes et tous, le webinaire du 2 novembre a été conçu pour être suivi entre collègues intéressés par le sujet, pendant la pause déjeuner.
Il abordera notamment les conséquences des violences conjugales sur le travail, ce que dit le droit sur la responsabilité des employeurs, les outils proposés par la CGT, les dernières avancées au niveau légal et à l’intérieur des entreprises.
La CGT propose que les entreprises qui ne respectent pas les obligations de prévention soient sanctionnées.
Elle prône notamment la désignation de référents violences indépendants de l’employeur et désignés par les représentants du personnel, la mise en œuvre de sensibilisation pour tous les salariés, l’extension des prérogatives des inspecteurs et des médecins du travail.