L’extrême droite a été battue dimanche, c’est une bonne nouvelle pour la démocratie et pour nos libertés individuelles et collectives.
Pour autant, son score ainsi que sa progression par rapport au scrutin de 2017, sont sans équivoque. C’est là le signe d’une profonde fracture de la société, d’un désarroi et d’une grande colère de nombreux citoyens et citoyennes confrontés à l’injustice sociale, à la précarité et à la misère. Cela renforce la responsabilité de notre organisation syndicale dans la lutte qu’elle mène contre les idées racistes et fascistes, contre l’imposture de l’Extrême droite et la division du monde du travail.
Emmanuel Macron a été réélu, il porte, avec le patronat, une lourde responsabilité dans la situation que connait notre pays. Sa politique et celle des gouvernements précédents ont accru les inégalités sociales, territoriales et augmenté la pauvreté. Le vote des habitants de l’Outre-mer en est une des démonstrations.
Sa réélection est majoritairement l’expression d’un rejet de l’Extrême droite qui se traduit, aussi, dans la progression de l’abstention, des bulletins blancs et nuls. Le président de la République ne peut et ne doit ignorer cette réalité, en se targuant d’un vote d’adhésion. Ses premières prises de parole ainsi que celles de beaucoup de ses soutiens, hier soir, démontrent pourtant l’inverse… envisageant même de passer en force une nouvelle réforme des retraites !
La CGT saura rapidement rappeler au Président et à son nouveau gouvernement qu’il existe une opposition majoritaire à ses projets notamment d’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans rejeté par près de 70% de la population.
La volonté du monde du travail est de gagner une véritable transformation sociale et environnementale de notre société. C’est au travers de mobilisations sociales larges et unitaires des travailleurs et travailleuses comme de la jeunesse et des retraité.e.s, tant au sein des entreprises, des services que des territoires, que nous l’imposerons !
C’est en étant présente et en agissant au quotidien aux côtés de toutes celles et ceux qui souffrent que la CGT compte amplifier ces mobilisations.
Le 1er-Mai doit être le premier rendez-vous revendicatif de ce nouveau quinquennat, pour se faire entendre et exiger de véritables changements !