Schéma national du maintien de l’ordre : stop à la répression !

Le 24 avril 2022, au soir du second tour des élections présidentielles, sur le Pont Neuf à Paris, un policier a ouvert le feu sur une voiture qui refusait d’obtempérer. Bilan : 2 morts et 1 blessé.

violences policières

On observe la recrudescence de l’utilisation, par les forces de l’ordre, d’armes très dangereuses comme les lanceurs de balles de défense.

Le 28 mai 2022, lors d’une bousculade à l’extérieur du Stade de France au début du match de foot Liverpool / Real Madrid, la police a chargé et utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser la foule, blessant plus de 200 personnes.

Le 4 juin, Gare de l’Est à Paris, la police a utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser les trop nombreux passagers voulant monter dans un bus de substitution après la panne d’un train.

Le 9 juin, toujours à Paris, des policiers tirent sur un véhicule ayant refusé d’obtempérer lors d’un contrôle, tuant la passagère et blessant grièvement le conducteur.

« Le schéma du maintien de l’ordre ne permet pas de sécuriser les citoyens », déplore Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT. « Les interventions des forces des forces de l’ordre sont violentes au lieu d’être apaisantes. »

Depuis quelques années en effet, on observe la recrudescence de l’utilisation, par les forces de l’ordre, d’armes très dangereuses comme les lanceurs de balles de défense (LBD), pouvant causer des blessures graves et irréversibles voire provoquer la mort.

La CGT réclame le retour d’une police de proximité

Lors des manifestations, les techniques répressives (les nasses, une méthode d’encerclement des manifestants les obligeant à rester dans un périmètre donné ; l’utilisation de gaz lacrymogènes et de LBD) augmentent la violence au lieu de la diminuer lorsqu’elle existe.

La création en 2019 des Brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M) – des brigades mobiles constituées de binômes à moto, intervenant à Paris – n’a pas contribué à l’apaisement, mais plutôt à créer un sentiment de peur.

Si le Conseil d’État, en juin 2021, a retoqué le Schéma national du maintien de l’Ordre présenté par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en annulant plusieurs dispositions dont la technique de la nasse, il a toutefois donné tort à la CGT à chaque fois que la confédération lui a demandé d’interdire l’utilisation par les forces de l’ordre d’armes potentiellement létales comme les LBD, ou des gaz lacrymogènes.

La CGT réclame le retour d’une police de proximité, au service des citoyens et de l’intérêt général. Elle milite pour un service public de qualité qui aide la population, plutôt que d’être le bras armé d’une politique répressive.

« La politique du chiffre n’est pas une option en matière de sécurité » insiste Céline Verzeletti. « Il faut plus de policiers, mieux formés pour que le travail de prévention l’emporte sur la répression. »

 

Imprimer cet article Télécharger cet article