Parce que le rythme d’accroissement des salaires a ralenti ses vingt dernières années, la CGT alerte sur la baisse du pouvoir d’achat des travailleur·es. Déjà, il y a un an, face à l’inflation, la CGT a avait interpellé le Premier ministre.
Dans un courrier adressé le 27 octobre, le secrétaire général rappelle à la Première ministre la situation des travailleurs pauvres.
2,1 millions de travailleurs vivent avec moins de 1102€ par mois selon le seuil de l’INSEE. Les mesures en faveur du pouvoir d’achat, le Ségur de la santé ou l’augmentation de 3,5% du point d’indice (après dix années de gel) n’ont pas réglé les problèmes.
Au 14 octobre, 75% des grilles des branches professionnelles ont des minimas inférieurs au SMIC.
Faire des recommandations aux employeurs ne suffit plus.
La CGT rappelle sa proposition de revalorisation du niveau du SMIC à 2 000 € brut et son impact sur l’ensemble des grilles de salaires avec :
- “L’augmentation automatique de l’ensemble des salaires minimum de branche lorsque le SMIC est revalorisé afin de ne pas attendre des négociations pour se conformer à la loi en ce qui concerne les minimas”.
- Et “l’ouverture de négociations de branches professionnelles dans les trois mois maximum suivant le relèvement du SMIC pour éviter un décalage de plusieurs mois dans le processus de revalorisation salariale. “
La lettre précise qu’une évolution du Code du travail et particulièrement du principe prévu en son article L.3231-3 permet la mise en œuvre de ces deux mesures.
De plus, la CGT demande la remise en place d’une échelle mobile des salaires afin d’indexer automatiquement les salaires sur le coût la vie.
La CGT s’appuie sur l’adoption récente de la directive européenne sur les salaires minimaux dans l’Union pour demander l’organisation en urgence d’une négociation pour impulser une réelle politique salariale.