Les salaires ne compensent toujours pas l’inflation, les minimas sociaux non plus
Le salaire minimum de croissance (SMIC) augmentera de 1,81 % au 1er janvier 2023. Concrètement, cela ne représente qu’une augmentation de 106,16 euros brut par mois. L’inflation quant à elle devrait enfin atteindre un pic à 7% début 2023, selon l’Insee.
La CGT à plusieurs reprises, a alerté le gouvernement sur le niveau des salaires qui occasionnent une baisse de pouvoir d’achat.
Assurer le pouvoir d’achat des salariés
“Il y a une urgence à augmenter les salaires. Nous avons notamment demandé à Elisabeth Borne une revalorisation du niveau du SMIC à 2.000 euros brut dans lettre ouverte” rappelle Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT.
“Le constat est accablant compte-tenu de l’évolution de l’inflation notamment sur l’énergie, l’alimentation et les produits de première nécessité. Les salariés ne s’en sortent pas.”
Les salaires sont au cœur des préoccupations des Français.
Les inégalités dans le pays génèrent légitimement une colère de plus en plus forte et sont à l’origine de nombreux conflits sociaux dans tous les secteurs de l’économie. Ils se sont amplifiés en automne 2022, symbolisé par les grèves dans les raffineries Total et Exxon comme à EDF ou RTE.
Les 29 septembre et 18 octobre, plus d’un million de salariés du privé et du public se sont mis en grève pour gagner une augmentation générale des salaires à l’image des salariés de Monoprix, de ceux de Movianto, de Deret logistique, ou encore dans le secteur de la santé et beaucoup d’autres, tous secteurs confondus.
Lutter contre un tassement des salaires
“Cette dynamique des salaires que nous demandons depuis longtemps, c’est une indexation des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux sur les prix. Il faut qu’il y ait une automaticité de l’augmentation de toutes les rémunérations. C’est la seule solution pour éviter un tassement des salaires : qu’on ne soit pas une société de smicard qui serait créée par un écrasement chaque fois qu’on augmente le SMIC sans que les autres salaires ne montent” défend Boris Plazzi.
La CGT demande également l’augmentation automatique de l’ensemble des minima de branches lorsque le SMIC est revalorisé afin de ne pas attendre des négociations pour se conformer à la loi en ce qui concerne ces minimas ainsi que l’ouverture de négociations de branches professionnelles dans les 3 mois maximum suivant le relèvement du SMIC pour éviter un décalage de plusieurs mois dans ce processus de revalorisation salariale.