Le partage de la valeur passe par l’augmentation des salaires
Alors que les salarié·es subissent de plein fouet une inflation supérieure à 10 % qui s’installe, notamment sur les produits essentiels, la question du partage de la valeur ne peut pas être restreinte à la seule question des primes.
Cette négociation aurait dû être l’occasion de négocier plus largement la question des salaires.
« Nous ne sommes pas contre la généralisation de l’intéressement et de la participation explique Boris Plazzi, secrétaire confédéral. Mais nous avions mis en préalable à toute négociation la question des salaires socialisés »
La négociation de l’ANI était en effet l’occasion de discuter de points fondamentaux tels que le montant du smic, les augmentations de salaires, l’égalité professionnelle femmes hommes, les minima de branches – la plupart des branches professionnelles ont un départ de grille en dessous du smic sur plusieurs niveau de qualification.
L’objectif étant d’inscrire ces différents points dans la loi – l’ANI ayant en effet pour vocation d’être transposée dans la loi – plutôt que de les laisser au bon vouloir des négociateurs concernés.
Le patronat toujours plus gourmand
Pendant que le débat public vit des moments importants à propos du financement du système de retraite et de protection sociale, le patronat, lui, durcit ses exigences en matière d’exonérations fiscale et sociale.
Lors des négociations, il a en effet tenté, une fois de plus, de diminuer le forfait social – une cotisation patronale basée sur des rémunérations directes ou indirectes non soumises aux cotisations sociales qui finance la protection sociale.
Pire : alors que le partage de la valeur est supposé compenser les effets de l’inflation sur le porte-monnaie des travailleur·euses, les négociateurs ont acté le fait que la prime de partage de la valeur pourrait aussi être versée sur un plan d’épargne retraite individuel ou collectif.
C’est entrer directement dans un système de retraite par capitalisation, individualisé, où chacun cotise pour soi et non pas pour le collectif, avec tous les risques que cela comporte pour l’épargne des salariés.es.
Pour la CGT, les priorités en matière de salaire n’ont pas changé !
- Le smic à 2000 euros
- Le retour à l’échelle mobile des salaires, un mécanisme d’indexation de tous les salaires sur les prix
- Une réelle égalité entre les femmes et les hommes avec des sanctions fortes en cas de non-respect.