Avec plus de 1 000 morts par an, la France est le pays de l’Union européenne qui compte le plus d’accidents et de décès au travail.
- Guillaume 35 ans,
- Steven 27 ans,
- Damien 28 ans,
- Jérémy 27 ans
- Combo 40 ans,
- Ermelindo 43 ans,
- Rachid 41 ans,
- Abdoulaye 41 ans…
Tous les jours en France, un ouvrier du secteur de BTP meurt sur un chantier de construction, et toutes les cinq minutes, il y a un accident du travail.
Selon les derniers chiffres publiés par Eurostat en 2022, notre pays se traîne à l’avant-dernière place des pays européens pour l’insécurité au travail avec 3,53 morts, pour 100 000 travailleur.euses, tous secteurs confondus.
Ce sont les professions de la construction qui payent le plus lourd tribu. Dans le BTP, la sous-traitance est l’une des causes majeures de ces accidents, souvent mortels.
C’est pourquoi, la Fédération nationale CGT des salariés de la construction, bois et ameublement (FNSCBA) organise le 28 avril à 14h, un grand rassemblement national, à la bourse du travail, près de la place de la République à Paris, pour la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail initiée par l’Organisation internationale du travail. Pour honorer dans le monde entier les victimes du travail et soutenir les politiques de prévention des risques professionnels.
Un rassemblement unitaire devant le ministère du Travail
À 10 heures ce vendredi 28 avril, un rassemblement unitaire sera organisé devant le ministère du Travail, à Paris (angle rue de Grenelle / bd des Invalides) pour faire entendre les revendications du syndicat :
- Prise en compte obligatoire du mieux disant social dans les appels d’offres, publics et privés
- Interdiction de la sous-traitance à plus de deux niveaux et de la sous-traitance de capacité
- Limiter le recours à l’intérim et aux salariés détachés (en fonction d’un pourcentage maximum du chiffre d’affaires du chantier) pour mettre fin à la précarité
- Doubler les effectifs moyens interministériels pour contrôler et lutter contre le travail non déclaré, améliorer les conditions de travail de l’Inspection du travail et des services de prévention, et créer un service d’assistance psychologique, administrative et juridique pour les familles des victimes.
- La création d’un Observatoire national des accidents au travail, sur le modèle de l’observatoire des accidents et morts au travail à Paris.
À 14 heures, rendez-vous à la Bourse du travail, près de la Place de la République (3 rue du Château d’eau, Paris 10e), devant la plaque commémorative dédiée aux victimes des accidents du travail.
« Avec le réchauffement climatique et les épisodes caniculaires, le risque est maintenant d’avoir de plus des décès à cause des fortes chaleurs sur les chantiers, il y a eu un premier cas en juillet 2022 : un couvreur est mort d’hyperthermie ! », alerte Bruno Bothua, secrétaire général de la FNSCBA.
Un environnement de travail sûr et sain est un principe et un droit fondamental. On ne peut pas accepter qu’une personne puisse mourir au travail.
En luttant contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, les travailleur.euses montrent leur refus d’un travail mortifère, source de souffrances.