Le comité régional CGT Picardie relaie: info confédé
Avec la Loi Travail XXL le gouvernement, sous les encouragements de Pierre Gattaz, Président du MEDEF, repart à l’attaque pour casser le Code du travail, les conventions collectives, et les fonctionnaires. Au même moment se multiplient les plaintes et les procédures juridiques pour trainer des syndicalistes CGT devant les tribunaux. En Seine-Maritime par exemple ce sont quatre syndicalistes CGT qui sont appelés devant les tribunaux.
Laurent Pontieux, syndicaliste CGT à Harfleur a été condamné en première instance, mais sans prison ferme, pour des incidents sans dégâts lors de l’interpellation de la députée par les salariés de l’agglomération du Havre, afin qu’elle ne vote pas la fin du Code du travail. Le Procureur a pourtant décidé de faire appel et Laurent est menacé en appel d’une peine de plusieurs mois de prison ferme. La décision sera rendue le 10 juillet 2017.
David Rollet et Eric Depoilly, syndicalistes CGT à Dieppe sont convoqués au tribunal correctionnel de Dieppe le 1er septembre prochain à 8h30 pour avoir distribué sur un rond point des tracts pour la défense du Code du travail aux automobilistes.
Mickaël Lindivat, CGT des territoriaux du Havre est convoqué au tribunal le 18 juillet, après avoir passé 24 heures en garde à vue pour avoir manifesté le 13 juin devant la Mairie, avec 300 territoriaux, à l’appel des syndicats CGT et FO. Mickael risque plusieurs années de prison pour destruction de bien public, c’est-à-dire d’un feu de palettes allumé sur la place ! Par ailleurs, s’il y a eu des tensions le 13 juin c’est pour une seule raison, expliquent l’Union locale CGT du Havre, l’Union départementale 76 et la Fédération des Services publics dans un tract commun : la Mairie, depuis des mois, méprise les personnels et refuse de discuter la revendication commune à tous les territoriaux soit une augmentation de 270€ pour compenser les pertes salariales des dernières années.
Avec la multiplication des procédures contre les syndicalistes, il s’agit bien de la volonté de faire taire les salariés pour laisser les mains libres à ceux qui cassent les droits collectifs, à ceux qui veulent tirer les salaires au plus bas. La solution pour sortir par le haut de ces conflits, c’est la négociation sur les revendications formulées par les salariés et leurs syndicats.
Aussi l’UL du Havre, l’UD 76 et la Fédération des services publics appellent au rassemblement le 18 juillet à 12h30 devant le Tribunal de Grande Instance du Havre. Les organisations concernées demandent la relaxe de Mickaël, Laurent, David et Eric.