Il y a 30 ans, Lucien BARBIER : une lutte pour un idéal pleinement d’actualité

Ce dimanche 26 novembre, à 11 h 00, au cimetière de Sauvilliers-Mongival, près de Moreuil, un hommage sera rendu  à notre camarade Lucien Barbier.

Déjà 30 ans que notre camarade Lucien, perdait la vie, victime des coups de la répression policière.

L’Union Départementale de la CGT Somme avait organisé une manifestation, à l’occasion de la venue du Premier Ministre Jacques Chirac, le 6 novembre 1987, annonçant que le TGV ne passerait pas à Amiens.

Une telle décision clouait ainsi tout développement industriel du département, de la région, fortement altérés par la perte du textile, l’arrêt de la machine-outil, de l’équipement automobile, des fonderies, des restructurations dans l’industrie sucrière, laitière sans compter les nombreux freins à un véritable développement de l’aéronautique.

Débouchant sur un chômage massif dans tout le département, cette annonce ne pouvait que trouver la colère de toutes celles et tous ceux attachés à vouloir vivre dignement dans leur territoire.

Pour les pouvoirs en place, cela n’est pas tolérable. La recherche de la financiarisation nécessite de lever tous les obstacles et en premier les résistances. La mort de notre camarade Lucien, en fait partie.

Comme toutes les répressions qui sont menées contre des syndicalistes ou des salariés qui se rebiffent. Comme toutes les répressions qui sont menées contre les lanceurs d’alerte.

L’argument de la lutte contre le chômage, devrait conduire à lever toutes  contraintes administratives et fiscales des entreprises dit le Président de la République actuel. La loi sur le Code du travail est au cœur de cette libéralisation à outrance où l’humain ne compte plus.

Cette voie n’est pas acceptable. Elle rencontre un rejet qui grandit malgré l’ample bataille idéologique de la pensée unique voulant faire croire qu’il n’y a pas d’autres solutions que celles du Président Macron.

Les Français ne  jalousent pas l’argent mais sont conscients de leur exploitation qui permet à quelques-uns de s’enrichir honteusement. La Révolution Française, les Canuts, La Commune de Paris, Le Front Populaire, la Libération, Mai 1968… sont passés par là !

L’évolution des technologies, des techniques devrait au contraire permettre de donner à chacune et chacun, une vie d’émancipation, de liberté, de bien-être. Le bonheur ne devrait plus être aujourd’hui une idée neuve, mais une idée atteignable par tout à chacun.

Un Nouveau Statut du Travail Salarié qui stabilise la vie des salariés en leur attribuant des droits individuels transférables d’une entreprise à une autre. Réduire le temps de travail, protéger les salariés au travers un code du travail du 21ème siècle. Augmenter les salaires, les pensions, les aides sociales, sont possibles.

Le scandale des Paradise papers, par des pratiques immorales, dévoile que l’argent coule à flots pour les plus riches. Il prouve que le choix politique d’alléger les cotisations sociales et la fiscalité des entreprises ne visent pas à faire revenir les entreprises et les riches en France pour qu’ils investissent dans l’économie.

La plus riche fortune de France, Bernard Arnault, a choisi : il préfère l’évasion fiscale que l’investissement dans le pays.

C’est contre ces injustices, ces inégalités, cette vie de galère que notre camarade Lucien était venu manifester. Il était convaincu que la Picardie possédait les capacités d’être une région prospère.

Son engagement,  sa motivation, dans nos cœurs restent intacts. Sa bataille est la nôtre.

 

Imprimer cet article Télécharger cet article