Face à la saturation des services de réanimation et au manque de lits, le gouvernement a imposé un nouveau confinement début novembre.
8 500 lits ont disparu depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron
Ce déficit de lits incombe très largement à différents membres du gouvernement en place : Roselyne Bachelot, ministre de la santé de 2007 à 2010, a supprimé près de 40 000 lits et 8 500 lits ont disparu depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Pis, après la première vague, le gouvernement a continué à fermer des lits et à exiger des milliards d’économie à l’hôpital public (4 milliards d’euros d’économie imposés à l’hôpital public dans le cadre du PLFSS 2021), c’est-à-dire à mener la même politique qui a rendu l’hôpital exsangue.
De fait, la crise actuelle est essentiellement due à l’incapacité de notre système de santé à gérer à la fois les malades habituels et une augmentation d’activité liée à l’épidémie. Si nous avions armé les services de réanimation 12 000 lits demandés (contre 5800 aujourd’hui)), l’hôpital serait moins sous tension. Il faut rappeler que même avec ce potentiel, la France resterait encore derrière l’Allemagne qui dispose en période normale de plus de 15 000 lits.
Les personnels soignants souffrent aujourd’hui d’épuisement professionnel
Déjà éprouvé par la première vague, le personnel soignant doit désormais faire face à la deuxième vague de coronavirus autant qu’à l’incurie du gouvernement dans sa gestion de la crise.
La majorité d’entre eux et elles souffrent aujourd’hui d’épuisement professionnel. D’après une enquête réalisée par l’Ordre national des infirmiers début octobre, 57 % des enquêté.es sont « en situation d’épuisement professionnel ». Plus d’un tiers des infirmier.es salarié.es indiquent être « en effectifs réduits par rapport à la normale », et 57 % estiment « ne pas disposer du temps nécessaire pour prendre en charge les patients ».
D’après l’Ordre national des infirmiers, les enseignements tirés de la première vague ne sont pas suffisamment pris en compte et les directions hospitalières se montrent sourdent à l’épuisement des soignants. Certaines directions vont même jusqu’à leur demander de prouver qu’ils/elles sont réellement épuisé·es.
Dans ce contexte, notre organisation a lancé sa campagne « Formez-Embauchez-Nous sommes épuisé.e.s » avec une enquête sur le recensement des besoins service par service et établissement par établissement.
La première urgence est le recrutement de personnels. Nous réclamons un plan d’embauche massif d’au moins 400 000 personnes :
- 100 000 à l’hôpital,
- 200 000 en Ehpad,
- 100 000 pour l’aide à domicile.
Actions CGT
La CGT du CHIBS appelle à se rassembler le Vendredi 13 Novembre 2020 de 12h à 15h devant la MAS de Saint Valéry Sur Somme afin de revendiquer l’augmentation salariale pour nos collègues du SSIAD, de la MAS et de l’UAS exclus du SEGUR de la santé
Communiqué régional sur la situation dans les EPHAD
Extrait:
Ne plus considérer les salariés comme de la chair à Covid. On n ‘a pas le droit de trier les patients. des moyens pour soigner dignement.
La CGT depuis des années n’a jamais cessé de sonner l’alarme. La crise exacerbe la situation préalablement dégradée dans les EHPAD. Cela accentue d’autant plus la fuite des salariés de ce secteur, ils quittent la profession, l’attractivité est quasi nulle, les maigres renforts qui se présentent ne perdurent pas, aucune fidélisation des professionnels.
PLACE ÀL’HUMAIN :
-Éradiquer la précarité,Titulariser (CéDéIser dans le privé) de tous les contractuels
-1 Soignant pour 1 résident -Embaucher massivement des Personnels qualifiés formés -Augmenter les salaires
-Élargir le versement de la prime grand âge à tous les agents
-Réformer le mode de financement des EHPAD
-Reconnaitre et respecter la dignité des résidents et des agents.
Le communiqué: