Exaspéré, le peuple palestinien est entré dans un élan de résistance dans tout le territoire de la Palestine.Le ton des violences israéliennes a été donné fin avril par l’organisation dans Jérusalem de «ratonnades» aux cris de «Mort aux Arabes!».
Des provocations de masse augmentent depuis les élections qui ont permis le retour à la Knesset du parti d’extrême–droite, Kach, et l’échec de Netanyahu pour former un gouvernement.
Les expulsions arbitraires des quartiers de Jérusalem exacerbent la colère du peuple palestinien qui y vit depuis des générations.Les travailleurs palestiniens contraints d’aller travailler dans des colonies qui ne cessent de se ramifier comme une toile d’araignée, en ont assez des conditions humiliantes que leur impose l’occupant.
Le 6 mai, l’armée israélienne a assassiné Saïd Youssef Odeh, un jeune footballeur palestinien de 16 ans au cours d’un raid près de Naplouse.Vendredi le 7 mai, les militaires israéliens ont semé la terreur sur l’Esplanade des mosquées, dans la Mosquée Al Aqsa, lors de la grande prière à laquelle participaient 70 000 fidèles,faisant 178 blessés dont 88 graves.
Le lendemain de nouveaux heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ont fait plus de 90 blessés dans différents quartiers de Jérusalem–Est, dans les secteurs de Cheikh Jarrah, de la porte de Damas etde Bab Al–Zahra.
Le 10 mai, plus de 300 manifestants palestiniens ont été blessés lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut le complexe de la Mosquée Al Aqsa pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours. Les Palestiniens sont confrontés à un enchaînement de violences. Des salves de roquettes ont été tirées lundi depuis la bande de Gaza vers Israël. Le Hamas avait sommé Israël de se retirer de l’Esplanade des mosquées. Des attaques aériennes israéliennes ont eu lieu dans la bande de Gaza.Il faut arrêter l’escalade en cours. Le terrorisme de l’Etat d’Israël doit cesser, maintenant!
Pour ce faire, des sanctions doivent être adoptées et mises en œuvre immédiatement vis–à–vis d’Israël. L’accord d’association de l’Union européenne avec Israël doit être suspendu sans délai, jusqu’à ce qu’Israël se conforme au «respect des droits humains» selon son article 2. La CGT est solidaire de la lutte du peuple palestinien en vue de vivre paisiblement et dignement, dans ses droits et libertés.
Une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens passe en premier lieu par la reconnaissance immédiate de l’Etat de Palestine, que le gouvernement français avait promis «le temps venu». Il est désormais plus que temps de passer de la parole aux actes.