Un pôle de santé public pour un accès aux soins égalitaire

L’accès aux soins pour toutes et tous : tel est le thème de la campagne lancée mercredi 28 avril par la CGT à la mairie de Montreuil.

Plus de 30 % des Français renoncent à au moins un soin par manque d’argent.

Le nombre de ruptures de médicaments augmente : de 44 en 2008, il est passé à 1200 en 2019. Ces chiffres à eux seuls révèlent les dysfonctionnements du système de soins français, que l’arrivée de la covid-19 a encore accentués.

« Aucune leçon n’a été tirée de cette crise sanitaire, dénonce Fabienne Clamens, responsable du pôle santé et reconquête de la Sécurité sociale de la CGT. La santé continue d’être considérée comme quelque chose de rentable. Alors qu’il faut répondre aux besoins, en augmentant le nombre de personnels soignants, de lits dans les hôpitaux. Il faut aussi que le financement de la Sécurité sociale s’adapte aux besoins, pas l’inverse. »

La CGT revendique la création d’un pôle de santé public qui organiserait l’offre de soins en fonction des besoins.

Il serait géré par la Sécurité sociale, instance démocratique au sein de laquelle les travailleurs sont représentés.
Un secteur « développement » assurerait le passage de la recherche à la production. Les formules des vaccins, aujourd’hui essentiellement financés par l’État, devraient être libres pour profiter au plus grand nombre.

pôle de santé public

La CGT est aussi engagée en faveur de l’initiative citoyenne européenne (ICE) « #Tight2cure : pas de profit sur la pandémie »

Le but : exiger que la Commission européenne débatte de changements législatifs comme la levée des brevets sur les vaccins et le contrôle citoyen sur les vaccins développés grâce à des fonds publics. Il faut pour cela récolter un million de signatures.

Lancer cette campagne dans le département le plus pauvre de France, la Seine-Saint-Denis, symbolise la volonté de la CGT d’ancrer localement ces revendications.

En Seine-Saint-Denis, les habitants ont un plus fort risque d’exposition au Covid-19, en raison notamment du temps passé dans les transports en commun et de la surreprésentation de « premiers de corvée » (ouvriers, caissiers, infirmiers).

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