Le Smic augmentera de 34,20 euros au 1er octobre.
Il passera donc à 1 589 euros, soit 10,48 euros de l’heure.
Si la CGT exige chaque année que le salaire minimum soit augmenté, le gouvernement refuse fermement. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait même affirmé récemment que « donner un coup de pouce au Smic » reviendrait à « donner un coup de canif au redressement de l’emploi ».
Il ne s’agit donc pas là d’une décision gouvernementale mais d’une revalorisation automatique, prévue par le Code du travail en cas d’inflation supérieure à 2 %.
Pour Boris Plazzi, responsable de la CGT, cette augmentation est « très insuffisante. Le gouvernement n’a aucune volonté de revaloriser substantiellement le Smic alors que qu’on ressent l’augmentation des prix tous les jours, particulièrement sur les produits de première nécessité comme le gaz, l’essence ou les pâtes ».
La vocation d’un salaire minimum est de répondre aux besoins fondamentaux.
Le Code du travail stipule que le Smic « assure aux salariés dont les rémunérations sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement de la Nation ».
Les salariés au Smic sont de plus en plus nombreux alors qu’ils sont de plus en plus qualifiés. « Aujourd’hui, le salaire est la première préoccupation des salariés du privé comme du public, ajoute Boris Plazzi. Il y a urgence à augmenter le Smic et l’ensemble des salaires. »
Boris Plazzi alerte sur certaines promesses d’augmentations de salaires. Lorsque la candidate à la présidentielle Valérie Pécresse parle de « revaloriser le pouvoir d’achat », il s’agit en fait d’augmenter les salaires nets.
Moins de cotisations seraient versées pour les travailleurs, les recettes de la Sécurité sociale ou des caisses de retraite baisseraient.
La CGT demande l’augmentation des salaires bruts et la réévaluation du SMIC à 2 000 euros brut.
Pour la CGT, le montant du Smic doit intégrer les gains de productivité du travail réalisé à l’échelle du pays. Il doit contribuer à une redistribution de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés.
La hausse régulière du Smic doit se répercuter automatiquement sur les grilles de salaire. Elle contribue, par la consommation des salariés, à la croissance économique. Elle favorise ainsi le développement de l’activité et de l’emploi.