Plan « saisonnier » : aucune réponse de fond à la précarité

Communiqué confédéral du 31 mai 2023
Les employeurs·ses de saisonniers·es peinent à recruter, notamment suite à la crise Covid, à la perte de sens du travail, à l’augmentation de la précarité, à la faiblesse des salaires, aux problèmes de logement et de déplacement et aux différents coups de boutoir contre les droits à assurance chômage.

Le gouvernement vient d’annoncer une série de mesurettes et refuse d’affronter les problèmes de fond que les organisations syndicales comme certaines organisations patronales pointent.

La question des salaires, des conditions de travail, de la durée des contrats est renvoyée à plus tard, alors qu’elle est essentielle : augmenter le Smic et tous les salaires est le meilleur moyen d’attirer des salariés·es, proposer des CDI quand cela est possible est une priorité.
Des formations express ne répondent pas aux besoins de hausser les qualifications, ni au fort désir de renouveler le sens du travail effectué.
La question du logement fait l’objet de quelques annonces : mobilisations des internats ou des chambres étudiantes, incitations fiscales des propriétaires à louer des chambres… Cela peut répondre à des besoins ponctuels mais cela n’apporte pas de quoi loger toutes les saisonniers·es qui ne sont pas tous des étudiants·es entre deux années universitaires. Beaucoup de questions se posent sur la rotation imposée à certains·es étudiants·es. Aucune réponse n’est apportée à celles et ceux qui doivent se loger à l’année et ne peuvent pas trouver de logement pendant la haute saison.
Bien que cela soit demandé y compris par des employeurs·ses qui savent ne pas pouvoir pourvoir certains emplois saisonniers à l’année, le gouvernement refuse de revoir les règles de l’assurance chômage : depuis 2021, le changement de mode de calcul de l’allocation, jusqu’à diviser par deux ou plus le montant mensuel, et le durcissement du seuil d’accès ont fait fuir des salariés·es saisonnier·es qui n’ont plus de quoi vivre entre deux saisons (d’hiver et d’été, par exemple).

Au lieu de quoi, le gouvernement nous propose… des sites de mise en relation entre employeurs·ses et salariés·es, dans la lignée d’une méthode Coué qui suppose qu’il s’agit juste de boucher des trous.

L’urgence est ailleurs : repenser le sens du travail, augmenter les salaires, rétablir les droits à assurance chômage, lutter contre la spéculation immobilière, développer l’activité et l’emploi localement…

La CGT demande au gouvernement de revoir sa copie !

 

 

 

 

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