C’est confirmé, le train des primeurs reprendra du service en octobre prochain.
La liaison ferroviaire, qui transportait près de 2 millions de tonnes de fruits et légumes par an, avait été suspendue, en 2019, faute de rentabilité, mais surtout d’investissements.
Un non-sens économique et écologique alors que 25 000 poids-lourds sont nécessaires pour pallier annuellement la mise à l’arrêt de la ligne ferroviaire.
L’engagement de la CGT pour la relance du train des primeurs
Cette réouverture, « c’est notre victoire » rappelle le communiqué de la fédération CGT des cheminots qui avait décidé d’organiser la riposte à l’annonce de la fermeture.
Pendant ces trois années écoulées, la CGT a travaillé sans relâche en organisant des initiatives, rassemblements et multipliant les interpellations des pouvoirs publics, du Gouvernement et de la direction SNCF.
Aujourd’hui, les cheminots attendent avec impatience les détails de la réouverture qui s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental d’un milliard d’euros d’ici 2024 pour le développement du fret ferroviaire.
« 1 000 Perpignan-Rungis en 2050, c’est possible ! »
La victoire a quand même un goût amer, alors que la CGT dénonce depuis des années les conséquences de la libéralisation du rail.
Le gouvernement a perdu trois ans en s’obstinant dans sa logique d’appels d’offres et de mise en en concurrence pour finalement donner le marché à la société Rail Logistics Europe (RLE), c’est à dire Fret SNCF et ses filiales européennes.
L’expérience du train des primeurs confirme les limites de cette politique qui s’avère être un obstacle au développement du service public ferroviaire.
Si la vigilance reste de mise pour la réouverture de la ligne, la mobilisation syndicale continue pour relancer un véritable service public ferroviaire répondant aux enjeux sociaux et écologiques, au travers notamment du plan de relance CGT pour le développement du fret ferroviaire avec l’objectif ambitieux de 1 000 trains des primeurs d’ici 2050.