En France, il est plus difficile pour les immigrés de trouver du travail.
Leur taux d’emploi est inférieur à celui des non-immigrés (56,1% contre 65,8 %). Une fois en emploi, les immigrés sont plus nombreux que les non-immigrés à travailler à temps partiel et dans le cadre d’emplois salariés à durée limitée.
35 métiers se distinguent par une part des immigrés dans l’emploi supérieure à la moyenne.
Dans l’ensemble, ce groupe de professions se caractérise par des conditions de travail plus contraignantes que la moyenne : contraintes physiques ou de rythme, travail répétitif, travail le week-end ou de nuit, morcellement de la journée de travail.
Par ailleurs, une partie des métiers cumule conditions de travail contraignantes et tensions sur le marché du travail.
13 familles professionnelles concentrent près de la moitié des emplois où les immigrés sont surreprésentés.
Il s’agit de métiers de services aux particuliers et de métiers du bâtiment et des travaux publics. Les immigrés sont particulièrement nombreux parmi les employés de maison (39 % des postes), les agents de gardiennage et de sécurité (28%), les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du BTP, du béton et de l’extraction (27%) et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment (25%).
La moitié des emplois où les immigrés sont surreprésentés correspond à des postes d’ouvrier ou d’employé.
À l’inverse, deux sur dix font partie des postes les plus qualifiés. Il s’agit par exemple de postes d’ingénieurs informatiques, de personnels d’études et de recherche ou de médecins.
Parmi les travailleurs immigrés de moins de 30 ans, se dessine une polarisation du niveau d’étude. 21 % d’entre eux n’ont aucun diplôme, alors que c’est le cas de 10 % des non-immigrés.
Mais, au sein de cette même classe d’âge, 21 % des immigrés sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 ou plus, contre 14 % des autres travailleurs.
La CGT propose un nouveau statut du travail salarié, qui garantirait à chacun des droits individuels tout au long de sa carrière professionnelle.
Ce statut comprendrait notamment :
- le droit à un contrat indéterminé à temps complet ;
- le droit à une progression de carrière permettrait d’acquérir de nouvelles qualifications et de voir son salaire augmenter tout au long de sa vie professionnelle ;
- le droit à une organisation du temps de travail qui respecte la vie privée et la vie professionnelle ferait aussi partie de ce nouveau statut.
Ces droits ne doivent plus dépendre du contrat de travail, mais rester attachés au salarié, même s’il change d’employeur.