Le Printemps des services publics, dont la CGT est partie prenante, regroupe associations, organisations professionnelles, syndicats, agent·e·s du service public. Il se mobilise pour que chaque Français·e puisse avoir accès aux services publics dont il ou elle a besoin et pour que les agents publics aient les moyens de travailler correctement.
Parce qu’il faut réagir face à cette dégradation inexorable, le Printemps organise des actions dans les territoires où le service public est en déshérence, comme en Seine-Saint-Denis. L’après-midi du 19 mars, une table ronde réunira des associations d’usagers, des syndicats professionnels, des salariés autour des témoignages d’usagers des services publics de Seine-Saint-Denis.
Tous les ans, plus de 80 % des réclamations adressées au Défenseur des droits concernent les difficultés liées aux services publics.
La situation se dégrade
Inexorablement, les bureaux de poste ferment dans tous les départements : 7 500 bureaux en 2020, contre 9 300 en 2015.
Depuis le 1er janvier 2022, chaque personne qui se rend aux urgences sans être hospitalisée doit régler un « forfait patient urgences (FPU) » d’un montant de 19,61 €, qui peut être pris en charge par sa mutuelle… à condition qu’elle en ait une ! La multiplication des déserts médicaux, les difficultés d’accès aux médecins généralistes, la répartition inégale du personnel de soin imposent une mobilisation sans faille pour sauver le service public de la santé.
La dématérialisation des services publics, telle qu’elle a été conduite jusqu’à présent, s’accompagne d’un report systématique sur l’usager de tâches et de coûts qui incombaient auparavant à l’administration. Le rapport du Défenseur des Droits sur la question, paru en février 2022, souligne que 13 millions de citoyens sont en difficulté́ avec le numérique dans notre pays, faute d’un débit internet suffisant, d’un manque de connexion, d’un manque d’aisance avec les outils électroniques, ou encore par incompréhension de ce qui est attendu.
Un rapport du Sénat sur le recul du service public dans les territoires met l’accent sur l’absurdité de la dématérialisation à tout crin. « Même dans les zones où on crée des maisons France Service, on ferme les bureaux de poste censés les accueillir. Et le personnel qui y travaille n’est pas formé pour réaliser toutes les démarches » déplore Alexandra Meynard, copilote du collectif service public et politiques publiques au sein de la direction confédérale de la CGT.
La CGT se mobilise avec le Printemps des services publics, pour préserver et améliorer les services publics.
Pour signer l’appel du Printemps des services publics, c’est ici !