La CGT réclame une réelle réflexion autour des salaires, et non pas un saupoudrage de mesurettes cache misère.
Dans un contexte inflationniste très important, qui a débuté non pas avec la guerre en Ukraine, mais à la fin du 1er semestre 2021, remplir le réfrigérateur, accéder à la culture, partir en vacances devient en effet de plus en plus difficile pour bon nombre de travailleurs.
Et si le code du travail prévoit une indexation du SMIC en fonction de l’inflation, il ne prévoit pas en revanche d’indexation des salaires sur l’augmentation du SMIC.
Idem pour les minima de branches, qui devraient augmenter dans la même proportion que le SMIC. Ainsi, depuis la nouvelle revalorisation du 1er août dernier,152 branches professionnelles (sur 171) ayant des minima en dessous du SMIC pendant plusieurs mois.
Dans ce contexte, la CGT appelle à la mobilisation le 29 septembre prochain à travers toute la France.
Les 10 mesures d’urgence de la CGT
- Un Smic à 2000 bruts (15 € de l’heure) pour répondre aux besoins élémentaires incompressibles. Une augmentation automatique de toutes les grilles de salaires dans les branches, les entreprises et les administrations dès lors que le Smic est réévalué (revendication CGT d’une échelle mobile des salaires). L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique pour rattraper toutes les années de gel. L’ouverture ou la réouverture immédiate des négociations salariales dans les branches, les entreprises et administrations pour l’augmentation générale des salaires ;
- L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes pour éradiquer durablement cette discrimination. Nous demandons des sanctions vis-à-vis des entreprises ne respectant pas cette obligation. Selon l’Insee, l’écart de salaire demeure à 28,7 % ;
- La reconnaissance des diplômes dès l’embauche, le paiement de la qualification à la même hauteur, quel que soit le secteur dans lequel on travaille ;
- Un revenu de remplacement pour tous les privés d’emploi au minimum au niveau du Smic. Actuellement, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé ;
- L’augmentation des pensions des retraités avec un niveau minimum égal de 2 000 € brut ;
- Une allocation d’autonomie pour les étudiants et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprentis ;
- L’encadrement à la baisse des loyers et le plafonnement de la quittance (loyer + charges) à 20 % du revenu des ménages ;
- La baisse de la TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité, notamment l’alimentaire et l’énergie ;
- La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entre-prises multinationales du secteur pétrolier ;
- L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales ainsi que le conditionnement des aides publiques aux entreprises.