Conférence sociale : les propositions de la CGT pour augmenter les salaires

C’est dans un contexte d’inflation qui dure depuis des mois que la CGT participe à la conférence sociale réunissant syndicats, patronat et gouvernement, lundi 16 octobre, afin d’obtenir des avancées réelles pour les travailleurs et travailleuses.

©Aloua Sayad

 

La CGT à l’offensive en faveur des travailleurs et travailleuses.

Dans le cadre de la conférence sociale sur les bas salaires qui se tient, lundi 16 octobre, la CGT porte dans chacun des ateliers programmés des propositions dans l’intérêt de l’ensemble du monde du travail, pour augmenter les salaires  tout en préservant notre système solidaire de protection sociale et pour améliorer le quotidien des plus précaires.

D’ores et déjà la CGT se félicite d’avoir obtenu de la première Ministre la tenue d’un quatrième atelier qui sera consacré à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ce sujet essentiel méritait bien mieux qu’un saupoudrage aléatoire sur les différents thèmes déjà prévus.

Partager la valeur c’est d’abord augmenter les salaires et tous les salaires, y compris ceux des fonctionnaires.

Et il y a urgence à cela tant la situation économique s’aggrave :

  • Un niveau d’inflation qui demeure élevé (6 % en 2022 et près de 5 % pour 2023)
  • Entre août 2021 et août 2023, les prix alimentaires ont progressé de 21,3 %. Ce sont les produits du quotidien qui sont les plus durement impactés (à titre d’illustration, pommes de terre + 24 % sur 12 mois, lait + 17,5 % sur 12 mois, électricité + 18 % sur 12 mois, gaz naturel et gaz de ville + 70,5 % depuis 2015, gazole + 58.8% depuis 2015, etc.)
  • Des dépenses pré-engagées (logement, assurances, télécoms) et contraintes (essence, nourriture) qui pèsent beaucoup plus lourd dans le budget des ménages modestes (41 %) que des plus aisés (28 %) selon France Stratégie
  • Une immense inquiétude pour 91 % des citoyen·nes qui pensent que l’inflation doit constituer une priorité du gouvernement mais 81 % d’entre eux et elles considérant que celui-ci n’agit pas assez
  • Près d’un·e français∙e sur trois rencontre des difficultés à se procurer une alimentation saine lui permettant de faire 3 repas par jour.
  • Un·e français·e sur cinq vit à découvert (+ 3 points sur un an). C’est même 31 % pour les ouvrier·es et 25 % pour les employé·es.
  • 45 % des français·es déclarent être dans l’incapacité de payer certains actes médicaux.

Et pourtant, dans le même temps, selon la DARES, le salaire mensuel de base a reculé en termes réels (corrigé de l’inflation) entre le deuxième trimestre 2021 et le premier trimestre 2023.

L’INSEE fait la même analyse en prévoyant une baisse des salaires réels moyens par personne de -2,8 % entre l’été 2022 et l’été 2023, et une nouvelle baisse du pouvoir d’achat des ménages de -0,8% pour les deux premiers trimestres 2023.

Au premier trimestre 2023 les salaires ont baissé :

  • – 0,2% pour les ouvrier·es
  • – 0,8 % pour les employé·es
  • – 1,5 % pour les professions intermédiaires
  • – 2,1 % pour les cadres.

Les qualifications ne sont plus reconnues et rémunérées à la hauteur des richesses qu’elles permettent de créer. La baisse de pouvoir d’achat par rapport aux générations précédentes se joue dès le salaire d’embauche.

Les 4 propositions de la CGT s’articulent autour des points suivants (Détails ⬇️ ) :

  • salaires, minima conventionnels, classifications et déroulés de carrière ;
  • égalité femmes-hommes ;
  • exonérations de cotisations sociales et aides publiques ;
  • temps partiels, contrats courts.
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