CAC 40 : des résultats financés par les aides publiques

La nouvelle est tombée le 31 décembre. L’indice boursier parisien a enregistré en 2021, une hausse de 29% sur l’année. Du jamais vu depuis plus de vingt ans. Si toutes les places boursières mondiales sont euphoriques, c’est l’indice tricolore qui affiche les meilleurs résultats.

La confiance retrouvée des actionnaires s’explique avant tout par le déblocage des milliards d’aides publiques.

En 2020, au cœur de la pandémie, 100 % des sociétés du CAC 40 avaient bénéficié des aides publiques (tout en supprimant près de 30 000 emplois en France). Depuis, le gouvernement a annoncé la fin du « quoi qu’il en coûte ». Mais pas pour tout le monde.

Si la plupart des aides mises en place au printemps 2020 (prêts garantis, exonérations de cotisations et charges, chômage partiel), ciblaient le secteur privé dans son ensemble (donc aussi aux petites et moyennes entreprises), les milliards d’euros dégagés depuis pour les plans de relance bénéficient majoritairement, voire exclusivement, aux grandes entreprises, de même que les achats de titres financiers par les banques centrales.

Un scandale dénoncé par la CGT qui réclame une réorientation et un conditionnement des aides publiques à l’intérêt général en donnant la priorité aux dimensions sociales et environnementales.

Pour la CGT, les aides accordées par l’État et les collectivités doivent être incitatives et progressives pour la réalisation d’objectifs à atteindre dans chaque entreprise : maintenir et développer l’emploi, analyser et transformer les situations de travail de chaque salarié pour conjuguer bien-être et efficacité, aider à la transition écologique, permettre des transformations utiles de productions.

 

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